Aujourd’hui, c’est avec grand plaisir que je vous fais découvrir le travail de Sébastien Zunino, un talentueux guitariste français dont j’apprécie particulièrement l’approche pédagogique.
Sébastien Zunino : fondateur de la Guitar School
Je vous avais déjà recommandé sa chaîne YouTube dans mon article sur les liens utiles du guitariste, et je réitère mon conseil avec toujours autant d’enthousiasme : visitez son site officiel et abonnez-vous à sa chaîne, car elle regorge de contenus de qualité !
Au terme de cette interview, vous en saurez plus sur l’art de bien apprendre la guitare.
Maintenant — et avant de trop vous en dévoiler —, je laisse la parole à Sébastien.
Interview de Sébastien Zunino : guitariste et professeur de guitare
Cyril Michaud : Bonjour Sébastien. Tout d’abord, je te remercie chaleureusement d’avoir accepté cette interview. Si tu le veux bien, j’aimerais discuter avec toi de la pédagogie de la guitare électrique au travers de ta propre expérience. Pour cela, j’aimerais revenir un instant sur ton parcours, puis détailler tes projets pédagogiques et ta conception de l’enseignement.
Avant toute chose, peux-tu te présenter pour les lecteurs qui ne te connaîtrait pas encore ?
Sébastien Zunino : Je m’appelle Sébastien Zunino, je suis guitariste professionnel vivant à Toulon. Il y a environ 2 ans, je me suis mis à faire des vidéos sur YouTube et c’est une activité qui m’a beaucoup plu.
Suite à l’enthousiasme de l’audience, j’ai décidé de créer un site de cours en ligne.
Sébastien Zunino : le guitariste
C. M. : Ce que j’ai tout de suite apprécié chez toi, c’est ton ouverture d’esprit. Tu ne parles pas que de guitare et de guitaristes, mais tu fais aussi référence à Bach, Debussy, Schoenberg, Messiaen et d'autres — chose rare dans le milieu guitaristique. Tu évoques aussi souvent le pianiste Brad Mehldau comme étant une influence majeure. Qu’est-ce qui t’a poussé à t’intéresser à tous ces musiciens ?
S. Z. : Il est vrai que depuis quelques années j’écoute beaucoup plus de pianistes et de soufflants que de guitare... la plupart des musiciens de ma famille sont des musiciens de classique et il y avait très souvent de la musique classique à la maison. Mon grand père — dont j’étais très proche — était chanteur d’opéra et il animait des émissions de radio, ce qui a sûrement influencé mon intérêt pour la vie des musiciens et leurs biographies. Mon père était le seul dans mon entourage à écouter du rock.C. M. : Allan Holdsworth a déclaré dans une interview n'avoir jamais voulu jouer de la guitare. Il avouait même ne pas vraiment aimer cet instrument (lui préférant plutôt le cor). De son côté, Steve Vai expliquait que la guitare n’était pas un instrument naturel pour lui et que chaque jour était un combat (même encore aujourd’hui). Quand on connaît la carrière phénoménale de ces deux guitaristes, il y a de quoi être surpris par de telles déclarations. Cela m’amène à penser que des contraintes (même fortes) peuvent aussi être un moteur puissant pour avancer et se dépasser. On peut se demander si Allan Holdsworth aurait pu développer la même créativité s’il avait été corniste. Que penses-tu de leur acharnement à vouloir s’exprimer avec un instrument qui ne leur convenait visiblement pas ?
S. Z. : Déjà, de mon point de vue on ne peut rien réussir dans la vie si on est pas un minimum obstiné. Qu’on aime la guitare ou pas la musique des 2 guitaristes que tu as cités demande du travail quelque soit le degrés de don.
Pour moi on ne peut pas tellement les comparer. Steve Vai a un jeu très guitaristique alors qu’Allan a un jeu totalement singulier.
Dans les deux cas, je pense qu’il faut replacer leurs dires à l’âge où il l’on dit... quand on est adolescent, c’est bien plus cool de jouer de la guitare que de jouer du cor ou de l’accordéon. Quand on vieillit les goûts changent, surtout quand on a passé des centaines d’heures à pratiquer et à faire la même chose.
C. M. : Faisons maintenant le point sur ton parcours : comment as-tu travaillé la guitare à tes débuts ? As-tu suivi des méthodes pédagogiques ou une routine de travail spécifique ? Te souviens-tu de ton premier morceau ?
S. Z. : Mon premier morceau ... je pense que c’est One de Metallica, mais pour être franc je ne m’en souviens plus très bien.
Je n’ai jamais réellement travaillé au sens rigide du terme, j’ai joué...
Je n’ai pas tellement suivi de méthode, la seule chose que je peux te dire, c’est que naturellement quand j’apprenais quelque chose il fallait que je comprenne et que je le réutilise à ma sauce.
Par contre, j’ai toujours été passionné... je lisais des magazines ou regardais de vidéos en VHS à l’époque. J’apprenais des morceaux classiques pour piano et violon que je transposais sur la guitare.
C. M. : Il y a toujours des aspects où l’on se sent naturellement à l’aise et d’autres qui nous demandent plus de travail pour être parfaitement assimilés. Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi à maîtriser dans ton apprentissage de la guitare, et quelle stratégie as-tu mis en place pour y parvenir ?
S. Z. : Dans plusieurs domaines différents il y a toujours des moments où l’on rencontre plus de difficultés que d’autres... que se soit dans l’harmonie, la technique, l’impro, le rythme...
Quoi qu’il en soit, il n’y a jamais rien d’insurmontable, il suffit de pratiquer lentement.
C. M. : Quelle a été ta plus grosse erreur au cours de ton apprentissage ? Quelle leçon en as-tu tiré ?
S. Z. : La plus grande erreur que j’ai dû corriger m’a été inculquée par un prof... il me disait d’exagérer mes mouvements de main droite pour l’aller retour... j’ai mis des années à corriger ce défaut.
C. M. : Comment pratiques-tu la guitare aujourd’hui ? Quelle est ta méthode pour travailler un nouveau morceau ou une nouvelle technique ?
S. Z. : Pratiquer lentement.
Quand je dois apprendre un morceau, la première chose que je fais c’est de l’apprendre par cœur. Si c’est pour mon groupe de funk, c’est très simple de le retenir.... si c’est un standard de jazz, je relève la grille originale d’une version que j’aime et la façon d’exposer le thème.
Si je relève des phrases de solo en premier, je relève la grille. Pour les guitaristes, je cherche le doigté utilisé par le guitariste et pour les autres instruments je le fais avec tous les doigtés possibles.
Je ne travaille plus réellement les techniques... je fais un mix de tout.
Ce que je fais le plus c’est de m’entraîner à improviser... je m’amuse à essayer de passer d’un style à l’autre avec son son propre et son language.
C. M. : Puisque tu évoques l’improvisation, celle-ci tient une place importante dans tes vidéos. Qu’est-ce qui t’as amené sur cette voie ? Te décrirais-tu essentiellement comme un improvisateur ou t’arrive-t-il aussi de composer des morceaux en écrivant minutieusement chaque note ?
S. Z. : Oui, j’ai toujours improvisé... depuis toujours. C’est quelque chose de naturel pour moi.
Oui, il m’est arrivé de faire des compos, mais où l’impro avait une grande part.
Je n’ai jamais écrit un seul solo de ma vie, sûrement à cause du fait que je suis une personne qui se lasse très vite...
Quand je fais une vidéo par exemple, c’est souvent la première ou la deuxième prise... après, mon cerveau commence déjà à penser à ce que je vais faire ensuite et c’est insupportable pour moi de regarder une de mes vidéos ou un de réécouter une de mes impros... des fois, quelques mois plus tard, je réécoute et je me dis : ha tiens, c’est cool ou pas.... hahaha
C. M. : Beaucoup de guitaristes veulent apprendre à mieux improviser. Quels conseils pourrais-tu leur donner ? Toi-même, comment as-tu travaillé cela ? Quelles sont pour toi les qualités essentielles à avoir pour devenir un bon improvisateur ?
S. Z. : Je pense que la musique est un langage.
Quand on est enfant, on apprend à parler avant d’apprendre l’alphabet scolairement... je pense que pour la musique ça devrait être pareil, en tous cas pour les musiques non écrites, contrairement au classique par exemple où l’apprentissage du solfège est obligatoire pour lire la partition.
Je pense pas qu’il y ait des qualités spécifiques à posséder... juste une volonté et un goût pour cela, et comme dit le proverbe : c’est en forgeant qu’on devient forgeron.
Tout comme je le disais plus haut, je pense qu’on progresse en impro en imitant et en écoutant les autres. Exemple : quand j’écoute un improvisateur, j’écoute l’articulation des phrases, les fins de phrases, la cohérence du discours, c’est-à-dire comment il agence et enchaîne ses phrases. Le rythme des phrases, la gestion de l’espace et en dernier les hauteurs de son.
Le fait de faire des vidéos m’a beaucoup aidé et m’aide encore à corriger des trucs dans mon jeu.
Si j’avais des conseils à donner... je pense qu’un bon improvisateur c’est une personne qui sait écouter que ce soit en contexte ou même en recherche... s’inspirer du phrasé des autres. Et je leur dirais aussi de privilégier les rythmes, plus que les hauteurs de son.
Improvisation de Sébastien Zunino pour un défi Guitare Live
C. M. : Sur ce blog, je parle très souvent de l’importance des objectifs dans l’apprentissage. Peux-tu nous décrire les tiens ?
S. Z. : Je pense que je recherche une certaine liberté....à l’aise dans tous les styles qui m’intéressent... libre techniquement... capable d’improviser des pièces de plus en plus riches et des solos de mieux en mieux.
C. M. : La perfection n’étant pas de ce monde, on a toujours matière à s’améliorer. Quel aspect de ton jeu aimerais-tu parfaire aujourd’hui ? À l’inverse, de quoi es-tu le plus fier ?
S. Z. : J’aimerais améliorer tout... il n’y a pas réellement d’aspect qui me rende fier.
C. M. : Tout guitariste rencontre un jour ou l’autre des phases de stagnation : on a le sentiment de ne plus progresser, on doute de ses capacités, on se démotive. Comment gères-tu ces périodes de remise en question ?
S. Z. : Ho tu sais, je crois qu’il n’y a pas un jour où je ne me remets pas en question... et quand vraiment je suis démotivé, je joue d’un autre instrument... percu ou piano.
C. M. : Quel conseil aurais-tu aimé avoir en débutant la guitare ?
S. Z. : Pratique lentement.
C. M. : Quel instrument aurais-tu choisi si tu n’avais jamais joué de guitare ?
S. Z. : Le piano.
C. M. : Place au top 3 : cite-moi les 3 musiciens qui t’ont le plus marqué, les 3 morceaux que tu pourrais écouter en boucle et les 3 guitares que tu aimes le plus.
S. Z. : Brad Mehldau, Allan Holdsworth et Sylvain Luc.
Le Concerto n° 2 pour piano de Rachmaninov, Elegiac Cycle de Brad Mehldau (l’album n’est qu’un seul morceau) et Blue Train de John Coltrane.
Je ne suis pas un grand fan de « guitare » et je n’ai pas réellement d’attachement pour une en particulier.
C. M. : Si tu ne devais garder qu’une seule guitare, un seul ampli, une seule pédale d’effet, un seul jeu de cordes et un seul médiator, que choisirais-tu ?
S. Z. : Ma Télécaster, mon Twin Reverb, ma Holy Grail Nano, un jeu Ernie Ball 10-46 et mon médiator Tortex rose.
C. M. : Projetons-nous 30 ans dans l’avenir : comment imagines-tu le Sébastien du futur ? Quel message aimerais-tu lui adresser ?
S. Z. : Je m’imagine voyager tout le temps avec ma femme.
Je lui dirais profite.
Sébastien Zunino : le professeur de guitare
C. M. : Parlons maintenant de pédagogie. Qu’est-ce qui t’a motivé à enseigner, et qu’est-ce qui t’apporte le plus de plaisir dans ce métier ?
S. Z. : C’est pas très élégant, mais la première raison a été l’argent.
Après, j’ai eu l’occasion de donner énormément de cours tout en faisant mon métier de musicien avec les concerts, etc. Il m’est arrivé de donner 36h de cours par semaine en 3 jours, et ce pendant plusieurs années.
Ça n’a jamais été une contrainte pour moi, car j’adore parler de ce qui me passionne et partager ce que j’ai appris ou lu, etc.
C. M. : Quelles sont pour toi les qualités essentielles d’un bon enseignant, et quels sont tes conseils pour choisir un professeur compétent ?
S. Z. : Je pense qu’un enseignant doit être une personne qui aime apprendre lui même et transmettre sa passion plus que de simples règles mathématiques ou musicales.
Un professeur qui se vante de ne plus avoir rien à apprendre ce n’est pas un professeur justement.
C. M. : Je partage à 100% ce point de vue. Un enseignement figé qui n'évolue plus est un enseignement mort.
À l’heure d’Internet, les guitaristes débutants ont accès à une telle quantité de contenus pédagogiques qu’il est parfois difficile de s’y retrouver. Ceci est d’autant plus vrai pour les autodidactes. Ils ont une véritable mine d’or entre les mains, mais ne savent pas comment bien l’exploiter. Cette saturation d’informations les conduit de plus en plus vers une consommation boulimique de contenus qu’ils ne prennent même plus le temps d’appliquer. Face à ce constat, comment envisages-tu la pédagogie d’aujourd’hui ? Quel genre de professeur es-tu ?
S. Z. : Je ne saurai te répondre. Je peux juste te dire que quand j’ai un nouvel élève j’essaye de trouver une méthode pour qu’il progresse instantanément. Car la plupart des gens ont les capacités pour progresser de suite... il faut juste les débloquer.
C. M. : Élaborer une pédagogie efficace pour la guitare électrique est souvent plus complexe que pour d’autres instruments. Le répertoire existant est riche mais très déséquilibré : beaucoup de morceaux contiennent à la fois des passages jouables par un débutant et d’autres nécessitant plusieurs années de pratique. Il n’existe pas vraiment de classification officielle du répertoire par niveaux, et la plupart des tablatures accessibles sont soit fausses, soit incomplètes. Toute la difficulté est donc de trouver un répertoire adapté pour les débutants. Comment abordes-tu l’étude du répertoire avec tes élèves ?
S. Z. : Je dois t’avouer que je n’ai pas de débutants en tant qu’élèves, ça fait bien des années que je ne leur fait plus travailler de morceaux écrits spécifiques. Comme tu l’as dit plus haut, il y a tellement de contenu gratuit sur Internet... à l’époque où je le faisais, je leur faisais surtout travailler sur des morceaux qui leur plaisaient pour qu’ils aient envie de travailler à la maison... même si le morceau était trop dur... je les prévenais en leur disant qu’ils devraient pratiquer plus... souvent ça passait.
C. M. : L’importance des doigtés est trop souvent ignorée par la plupart des guitaristes débutants — ceux-là même qui en ont le plus besoin d’ailleurs ! Et le fait que ces informations soient absentes de 99% des tablatures ne facilite pas la prise de conscience. Quelle est ta philosophie à ce sujet ? Comment choisis-tu tes doigtés ? Quelles règles établirais-tu pour permettre au débutant de choisir à coup sûr le « bon » doigté ?
S. Z. : Pour un débutant, il faut des doigtés logiques sinon il ne retiendra pas la phrase ou le solo ou autres.
Personnellement, je ne choisis plus réellement, je pratique tous les doigtés possibles... sachant que j’ai une préférence pour le legato...
C. M. : Internet et YouTube ont apporté une énorme visibilité aux guitaristes du monde entier. Paradoxalement, il est aujourd’hui très difficile de sortir du lot. La plupart sont souvent des clones de Yngwie J. Malmsteen, Steve Vai, Joe Satriani, etc. Que conseillerais-tu à un élève pour vraiment sortir du lot aujourd’hui ?
S. Z. : Franchement, je lui dirais de faire ce qui lui plaît... c’est le plus important.
C. M. : Parlons maintenant de tes vlogs. Tu as une chaîne YouTube qui compte aujourd’hui plus de 7000 abonnés, et le 30 mai dernier, tu as terminé ton défi de 1 vidéo par jour pendant 1 an ! Sacré défi que tu as su relever avec brio ! Racontes-nous ce qui t’as motivé à créer ce vlog.
S. Z. : C’est la perte d’un proche qui m’a motivé. Il a fallu que je m’occupe l’esprit et que je me remette à pratiquer après une année riche en déceptions et en épreuves.
C. M. : Laquelle de tes vidéos t’apporte le plus de fierté et pourquoi ?
S. Z. : Il n’y en a pas réellement qui me rendent plus fier que d’autres... d’ailleurs, pour être franc avec toi je ne les connais plus réellement... je les ai tournées et pratiquement uploadées telles quelles...
Sébastien Zunino explique la gamme diminuée avec 10 plans fusion inspirés d'Allan Holdsworth, Frank Gambale, Scott Henderson, etc.
C. M. : Cela n’a pas dû être simple de renouveler sans cesse les idées tout en maintenant ce rythme de publication effréné. Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées au cours de ce projet ? Quelles leçons tires-tu de cette expérience ?
S. Z. : Ça n’a pas du tout été une contrainte... je n’ai pas eu réellement de difficultés... et j’ai des idées pour des centaines de sujets...
Ceci dit, le dernier mois du vlog j’ai tourné 200 vidéos pour mon site en 1 mois + le vlog tous les jours... là, ça a été un peu chaud mais ça va.
C. M. : Enseigner, c’est aussi apprendre ; ce que tu soulignes d’ailleurs très justement dans tes vlogs. Peux-tu nous expliquer en quoi l’enseignement t’aide à progresser ?
S. Z. : Sûrement le fait de réfléchir à comment apprendre à un autre apprend à mieux apprendre à soi-même.
C. M. : Encore une fois, je te rejoins totalement sur ce sujet. Enseigner oblige à aller beaucoup plus loin sur chaque notion, car il faut être en mesure de transmettre son savoir-faire aux élèves avec un maximum de clarté et de précision. Cela nous amène alors à envisager les choses sous plusieurs angles d'approche pour trouver celui qui sera pédagogiquement le plus efficace.
Poursuivons maintenant avec ton dernier projet en date : la Guitar School.
Récemment, tu as créé cette école de guitare en ligne pour aider les guitaristes à devenir des musiciens complets. Comment est né ce projet ?
S. Z. : L’idée ne m’est venue que très tardivement. Je me suis dit que c’était la suite logique du vlog.
C. M. : Si un élève te demandait de lui résumer la philosophie de ton école en une phrase, que lui répondrais-tu ?
S. Z. : Être un musicien plutôt qu'un guitariste et apprendre à s’apprendre.
C. M. : Ta formation s’articule autour de 10 modules fondamentaux. Peux-tu nous en dire plus sur les contenus ? Comment les as-tu choisis et organisés ?
S. Z. : J’ai essayé de résumer en 10 points les choses qui sont les plus essentielles pour moi dans l’apprentissage de la guitare.
J’ai fait ce que j’aurais voulu qu’on fasse pour moi quand j’étais plus jeune.
C. M. : Je constate que nous avons tous deux la même approche sur ce dernier point.
Les écoles de guitare en ligne sont de plus en plus nombreuses à ouvrir leur porte. Face à cette concurrence, il est important de se démarquer. Selon toi, qu’est-ce qui te différencie des autres et qu’est-ce qui fait la force de ton école ?
S. Z. : Comme je disais plus haut, l’école n’est pas une plateforme où on va apprendre tel ou tel tuto de morceau... le but c’est plus de trouver une hygiène de pratique.
De plus la plupart des vidéos sont faites pour travailler en même temps... car je pratique pour les élèves dans les vidéos.
Toutes les vidéos de l’école sont faites sur le modèle des vidéos « de supers guerriers » du vlog.
C. M. : Quelle que soit la méthode pédagogique employée, le suivi des élèves reste toujours une des préoccupations majeures du professeur. Que conseillerais-tu à tes élèves pour tirer le meilleur parti de ta formation ?
S. Z. : De faire toutes les vidéos et plusieurs fois, c’est le but.
C. M. : Terminons avec une mise en pratique : je te propose de donner à nos lecteurs un conseil à appliquer immédiatement dans leur apprentissage.
S. Z. : Pratiquez lentement et vous me remercierez !
C. M. : Je ne peux que valider cette réponse ! Je sais bien que personne n'aime entendre ce conseil (moi le premier), mais pensez-y amis lecteurs : si tout le monde vous le répète, c'est bien qu'il y a une raison.
Merci encore d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. Je te souhaite une pleine réussite dans tes projets artistiques et pédagogiques.
Découvrez les backing tracks de Sébastien Zunino
Je ne pouvais pas terminer cette interview sans évoquer les récentes vidéos de Sébastien. En plus de son vlog, Sébastien vous propose plus de 180 backing tracks dans tous les styles et tonalités possibles dans cette playlist YouTube. Je vous encourage vivement à y faire un tour si vous voulez vous entraîner à l'improvisation. Vous y trouverez forcément une vidéo correspondant à vos besoins. Et Sébastien en publie de nouvelles quotidiennement !
Pour aller plus loin, je vous invite à découvrir sans attendre la Guitar School de Sébastien Zunino sur son site officiel.
Pensez aussi à vous abonner à sa chaîne YouTube, et à le suivre sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Instagram et Snapchat. Tous ceux qui le suivent déjà savent que ses contenus pédagogiques sont d’une excellente qualité, alors faites un don sur sa page Tipeee pour l’aider à poursuivre son travail !
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